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Infarctus: un nouveau stent auto-extensible – Paris Match du 06-06-2013

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Logo Paris MatchLe Pr Gilles Montalescot* expose les avantages de ce dispositif innovant implanté pour désobstruer une artère coronaire.
Paris Match. Comment se déclenche un infarctus du myocarde ?
Pr Gilles Montalescot.Une maladie, l’athérosclérose, a favorisé au départ la formation de plaques d’athérome (constituées de lipides, dont le cholestérol) dans les artères coronaires. A un moment donné, une plaque se fissure, entraînant la formation d’un caillot à son contact qui va boucher l’artère. Le flux sanguin est alors arrêté, le muscle cardiaque souffre et menace de se nécroser. Le malade ressent en général une grande douleur thoracique oppressante et permanente. Certains infarctus entraînent des complications fatales avant que n’arrivent les secours, telle une rupture de la paroi du cœur ou de graves troubles du rythme.
Dans les cas où le malade est sauvé, quelles peuvent être les conséquences ?
La mort d’une partie du muscle cardiaque peut entraîner une ­défaillance de la fonction du cœur, d’où la présence d’eau dans les poumons correspondant à la formation d’un œdème pulmonaire.
Quels facteurs nous pré­disposent plus particulièrement au risque d’un infarctus ?
1. Le tabagisme, qui entraîne la formation de plaques d’athérome et, en activant les plaquettes sanguines, favorise le développement de caillots. 2. Le diabète, dangereux à cause du taux trop élevé de sucre dans le sang. 3. Le cholestérol, nuisible par son excès de graisse dans le sang. 4. L’hypertension. Il existe aussi des facteurs non modifiables : le sexe (75 % des victimes d’infarctus sont des hommes), l’âge (généralement après 50 ans) et la génétique.
Quels sont les premiers recours ?
Dès son arrivée à l’hôpital, le patient est conduit dans la salle de cathétérisme où l’on insère aussitôt un cathéter dans l’artère malade pour pouvoir la désobstruer. Il s’agit d’un petit guide métallique très fin qui sert de rail pour faire glisser un stent, sorte de minuscule ressort en métal replié sur lui-même et serti sur un ballon. Le cathéter va conduire le dispositif sur le site de la lésion. Le ballon, alors gonflé, écrase les plaques d’athérome et le caillot contre les parois artérielles, rétablissant le flux sanguin. Le ballon et le guide sont ensuite retirés, mais le stent, déplié, reste en place pour maintenir l’artère ouverte. A cette première intervention d’urgence on associe une prise de médicaments : des antiplaquettaires et des anticoagulants.
Quels sont les inconvénients de ce stent conventionnel ?
Le stent métallique classique qui sera implanté chez un malade aura été choisi d’après la mesure du diamètre de l’artère visualisée lors de l’épisode de l’infarctus. Or, cette dernière est un tuyau vivant dont le diamètre évolue en fonction de différentes circonstances alors que celui du stent reste ­inchangé ; il conserve la même taille toute la vie.
Quel est l’avantage de ce nouveau stent dit “auto-apposant” ?
Ce dispositif est composé d’un stent en Nitinol (métal différent du chrome cobalt habituel) qui n’est plus serti sur un ballon mais comprimé dans une fine gaine. Le tout, là aussi, est glissé sur un guide très fin mis en place à ­l’intérieur de l’artère jusqu’au site de l’occlusion où la gaine est retirée : le stent se déploie alors et débouche l’artère. Il
la maintient ouverte en ­s’apposant aux parois. Gros avantage : il est auto-extensible, son diamètre évoluera donc en fonction de celui de l’artère.
Quelles études ont démontré l’efficacité de ce nouveau dispositif ?
Cinq études internationales ont réalisé de très bons résultats. La dernière, en Europe, en association avec notre équipe de la Pitié-Salpêtrière, a suivi durant un an 1 000 personnes (dont 77 % d’hommes) âgées en moyenne de 60 ans, toutes porteuses du nouveau stent extensible posé pour un infarctus. A la fin de l’étude (un an de suivi), on recensait 2 % de mortalité. Nous avons, avec notre équipe (Groupe de recherche Action), ­comparé ce taux avec celui d’études antérieures réalisées avec des sujets porteurs de stents conventionnels. Le taux de mortalité de ces autres études était de 3,9 %, quasiment le double ! Ces résultats montrent l’efficacité de ce système innovant qui continue d’être évalué par des études en cours.

* Professeur de cardiologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Par Sabine de La Brosse – Paris Match : Article original

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